- DR YES a écrit:
Groupe a decouvrire si vous ne connaissez pas!!!!
pour mieux connaitre le groupe, un extrait d'interwiew ( source le site de dusk , un sacré bon site):
18/05/2005
Qui est à l'origine du groupe et comment l'aventure a-t-elle démarrée ? Présentation des membres…
Olivier : C'est moi qui suis à l'origine du groupe. En fait je faisais partie d'un groupe de métal gothique mais comme je n'y trouvais pas réellement ma place j'ai décidé de tenter le tout pour le tout et de monter mon propre groupe avec un style qui m'est plus propre. Le challenge n'était pas évident car comme vous le savez, la scène dark en France n'est pas super acceptée et c'est très dur de réussir à produire quelque chose et encore plus dur de faire de la scène. Les membres du groupe je les ai rencontrés par le net et en soirées goths.
C-drik : Oui, réponse à une annonce sur le net, rencontre avec Olivier et choix du nom du groupe. Ensuite nous rejoignirent Laurent au chant et Steph a la guitare.
Comment décririez-vous votre musique ?
Olivier : Alors comment dire ?… Pas évident cette question car nous ne sommes pas complètement dans la dark electro et nous ne sommes pas non plus complètement dans la dark wave. En plus nos textes parlent de sujets comme le fétichisme, la sexualité, le SM... Sincèrement laissons le public apprécier cette question.
C-drik : Je la décrirais originale avec diverses influences.
Laurent : De la bonne musique !
Stef : Houla, c'est pas gagné, étant donné que nous avons chacun des influences musicales assez variées, voire différentes. En tout cas, quand tu écoutes notre MCD, tu retrouves globalement deux styles plus ou moins mélangés selon les morceaux : électro-indus et dark-wave.
"Dominer" est votre premier EP officiel. Comment celui-ci a-t-il été accueilli ?
Olivier : Et bien cet EP a été de façon générale très bien accueilli à notre grande surprise. C'est peut-être dû au fait que le texte soit en français, parlé et non chanté et que nous racontons l'histoire d'un pervers frustré. Ce qui est d'ailleurs assez rigolo c'est que notre cd passe aussi bien en soirée goth que dans des clubs SM / Fetish.
Laurent : Il était très attendu par les fans qui nous suivent depuis le début et ils ont tous été surpris et charmés par cet EP sur lequel nous avons d'ailleurs bien bossé. Il était prévu en septembre 2004 et n'est sorti que fin décembre, pour dire qu'il était attendu. Mais plus c'est long plus c'est bon non ?
Stef : Visiblement il plaît. Les critiques négatives sont essentiellement dues au fait que nous souhaitions montrer notre potentiel et la diversité de notre style. En ce sens, certains disent que notre MCD manque de cohérence. C'est le problème incontournable quand tu veux montrer que tu peux appréhender plusieurs styles musicaux.
Y'a-t-il eu une évolution depuis votre démo "Emprise" sortie en 2003 et toujours dispo sur votre site web ?
Olivier : Oui et heureusement ! La plus grande évolution est justement l'intégration de la guitare dans le groupe ce qui nous permet de donner un son un peu moins programmé et un peu plus "live". C'est encore un point sur lequel nous travaillons car nous ne sommes pas encore contents du résultat.
Laurent : Tu as écouté ? Celà coule de source et à tous les niveaux ! On progresse, sauf moi ! (rires)
Stef : Personnellement, je trouve que nos morceaux évoluent avec harmonie. Nous ne voulons pas être étiquetés et ce tout simplement parce que nous aimons divers styles que nous souhaitons interpréter. Evidemment, on fait partie de la scène "goth", mais nous ne faisons pas exclusivement de la dark-wave ou de l'indus. En bref, jusqu'à présent nous n'avons privilégié aucun style particulier.
Vous semblez proches du mouvement fétichiste dans vos paroles et votre imagerie. Pourquoi ?
Olivier : Ben c'est tout simplement que c'est quelque chose qui nous attire assez, ne le cachons pas et comme nous habitons à côté de l'Allemagne... D'ailleurs certains membres du groupe sont relativement actifs dans ce milieu.
Laurent : Ha bon ? Non, c'est une impression.
Une chanson comme "Dominer" dont les paroles peuvent sembler un peu simplistes de prime abord, relate le thème masochiste de manière assez picturale et assez peu glorieuse finalement. Etes-vous d'accord avec cette analyse et est-ce la manière dont vous percevez et/ou traitez habituellement le sujet ?
Olivier : Disons que ce texte est assez réaliste et raconte plus ou moins l'histoire d'une personne que nous connaissons et qui traîne pas mal dans les soirées Fetish / SM que nous fréquentons. Cette personne est en fait quelqu'un pour qui cette sensation de dominer, et nous parlons bien ici de sensation, ne reste que très superficielle et surtout artificielle. Si vous le connaissiez vous comprendriez pourquoi ! Je vous assure que dans ce milieu vous trouvez vraiment de tout : des hommes d'affaires, des artistes etc. Et pas mal de gens comme notre personnage qui sont en fait des gens souvent très timides, célibataires et relativement obsédés ! Très obsédés même !
Laurent: Oui "Dominer" est l'histoire d'un "homme" à part. Il ne faut pas généraliser, un vrai habitué du milieu aura du mal à se reconnaître dans "Dominer".
Quelle est votre méthode de travail dans la composition des morceaux ?
Olivier : Je compose généralement seul les morceaux chez moi et ensuite je les envoie via le net à tout le groupe pour que chacun amène sa touche et commence à bosser avant les répétitions. Les textes viennent exclusivement de Laurent notre chanteur.
Laurent : Sauf "Misery" dont Cédric est l'instigateur. D'ailleurs si tu compares les sous-entendus des paroles du cd tu le constates !
Stef : Jusqu'à présent, si effectivement Olivier compose la structure des morceaux (batterie, mélodie principale et/ou secondaire) et Cédric s'occupe des effets sonores, moi je rajoute la guitare : j'appuie la rythmique ou je joue une mélodie en solo. On peut dire que le cerveau c'est Olivier puisqu'il prévoit même parfois nos interventions. Maintenant, on aimerait que la composition soit un peu plus répartie entre les membres, mais ce n'est pas une tâche facile. Il faut se rendre compte que si notre groupe existe, c'est parce que les structures musicales agencées par Olivier plaisent à tous. Personnellement, je ne suis pas certain de pouvoir composer des mélodies qui plairont à tous les membres du groupe, mais j'essaierai et on verra.
Quelles sont vos sources d'inspiration, influences -musicales et autres- ou coups de cœurs personnels ?
Olivier : Mes influences sont : The Cure, The Mission, Front 242, Terminal choice, Die Form et pleins d’autres. Ce n'est pas évident car en fait bien souvent je peux aimer quelques titres des groupes et non leurs oeuvres complètes. Mais mes premières amours resteront tout de même The Cure et The Mission.
C-drik : Pour ma part beaucoup de groupes électroniques, de la new-wave à l'electro en passant par la trance.
Laurent : Haaaaa mes sources d'inspiration... Karlsruhe... Olivier et Cédric connaissent ! Il reste un irréductible qui n'a toujours pas fait le pas ! Ca viendra !
Stef : L'histoire des influences... Bon, moi mon groupe adoré c'est Lacrimosa. Sinon, je suis un cold-wave addict : Sisters, The Mission, Love Like Blood, Dawn Of Oblivion, Funhouse. Et puis pour les rythmiques de guitare j'adore le métal (Metallica, Megadeth) et le black métal.
Vous n'en êtes pas à votre premier concert, comment les préparez-vous ? De plus comment gérez-vous de jouer en première partie de grosses pointures comme Crüxshadows ?
Olivier : Et bien c'est répétition sur répétion... Rien de tel que le travail en commun même si on peut avoir des coups de gueules. Même si notre musique est en partie programmée, nous tenons, et pour nous c'est très important, à sonner "live". C'est pour celà que les samples sont déclenchés en temps réel, que la guitare n'est pas programmée et que je joue tous les leads.
Pour la deuxième partie de ta question, tout ce que je peux te dire c'est que ça ne change pas beaucoup pour nous et qu'à chaque concert nous essayons de donner le meilleur de nous même. Sinon il est vrai que nous avons eu beaucoup de chance jusqu'à maintenant de jouer avec des gens comme Das Ich, Dive et maintenant les Crüxshadows ! C'est aussi important pour le groupe car ça nous permet de jouer devant un public qui ne sera pas conquis d'avance par nos prestations et notre musique. En fait c'est très formateur de partager un plateau avec des pointures de notre scène.
Stef : Là, c'est certain, va falloir être à la hauteur. Premier point, je suis originaire de Grenoble. Je vais donc jouer "à domicile". Je connais très bien l'organisateur, et pleins d'amis seront présents : je vais donc me défouler. Deuxième point, nous allons sans doute préparer un jeu de scène particulier. Jusqu'à présent on se faisait la main pour être à l'aise devant le public, ce qui n'est pas une mince affaire. Maintenant que nous avons gagné en assurance, nous allons nous permettre un dialogue plus actif avec le public. Je reste volontairement vague pour ne pas trop dévoiler ce qui pourra être une bonne surprise pour le public grenoblois.
Votre sentiment sur votre premier concert à Paris à l'Espace B ?
Olivier : Paris ! Attention merde quoi, Paris !!! Non sérieusement nous avions une grosse appréhension d'y jouer, surtout avec Tamtrum qui a déjà un petit nom là-bas contrairement à nous. Nous savions que les critiques seraient là. Pour ma part je me suis senti à l'aise et étonnamment nous avons même signé des autographes... Dans l'ensemble le public a été réceptif et très sympa et j'en garde un bon souvenir et j'ai franchement hâte d'y revenir mais cette fois-ci dans une salle un peu plus grande, ayons un peu d'ambition.
C-drik : Super accueil et très content d'avoir fait la première partie de Tamtrum.
Laurent : Très stressé avant, très détendu après ! Très chouette concert et très bonne soirée, malgré le manque de monde, et Tamtrum génial !
Stef : Point positif : le public nous a soutenu et encouragé. Merci encore à lui. Point négatif : le concert a eu lieu un dimanche dans une salle peu fréquentée par la scène goth. Il n'y a donc pas eu les entrées escomptées. Malgré celà, les organisateurs ont assuré, tant par leur gentillesse que par leur sérieux.
N'est-il pas dommage de ne pas avoir joué le morceau titre et éponyme de votre EP "Dominer" ? Pourquoi ce choix ?
Olivier : C'est un morceau à la base qui n'a pas été composé pour le live. Contrairement à celui-ci tous les titres que je compose sont composés pour le live et la démarche de composition est complètement différente. Par contre celà fait plusieurs fois que l'on se fait trucider parce qu'on ne joue pas "Dominer" en concert. Je crois de ce fait que nous n'avons plus le choix et que nous allons faire plaisir à notre public en préparant une version live de ce titre. On ne pensait pas que ce titre nous suivrait à ce point.
C-drik : "Dominer… tu tutt lu tut tluttuttt… Dominer..." Voilà c'est fait… Pas mal hein ?
Laurent : Attends t'as oublié le refrain !
Stef : Héhé, des fois on fait des choix en groupe, des fois ce n'est pas le cas. Cette décision relève uniquement de notre chanteur. Je n'en dirai pas plus.
Quelles sont vos ambitions ?
Olivier : Que Dolls of Pain se fasse sa place dans la scène française et que les gens puissent danser sur nos morceaux et de façon plus urgente trouver un label qui croit en nous.
C-Drik : Que Tamtrum fasse notre premiere partie ? (rires)
Laurent : Oui, il est malheureusement très difficile de se faire accepter dans la scène underground francaise !
Stef : A vrai dire, dans ce milieu l'ambition me semble être un sentiment malsain. Moi je joue pour me faire plaisir et pour faire plaisir au public. Je ne joue pas dans l'espoir de jouer un jour au Zillo ou au Mera'Luna. Si celà arrive tant mieux : ça prouvera que nos compositions sont appréciées. Dans le cas contraire on continuera à tourner avec plaisir dans les petites salles. En aucun cas nous ne modifierons notre style juste pour augmenter notre côte de popularité et obtenir un concert dans un grand festival (là je parle pour moi).
Que pensez vous de la scène dark hexagonale ?
Olivier : C'est très simple : sans remettre en cause le talent de chacun, soit vous avez des gens très sympas soit vous avez de vrais connards. Le problème en France c'est que tu n'as pas beaucoup de solidarité et que tu as trop de jalousie, du coup ça foire et la puissance de la scène française reste de façon regrettable ridicule. Je laisse les gens en penser ce qu'ils veulent, nous nous faisons une musique qui nous plaît et on la fait de façon sincère.
Laurent : No comment !
Stef : J'ai un regret permanent depuis des années... Les goths se mettent systématiquement eux-mêmes des bâtons dans les roues. J'entends par là que dans les petites villes (Grenoble, Strasbourg, Nice, Lyon... ) la concurrence entre les différentes associations promouvant la scène dark réduit leur crédibilité et leur chance de survie.
Vos projets à venir ? Un album bientôt peut-être ?
Olivier : Oh que oui ! Nous sommes d'ailleurs en ce moment même en train de faire le choix final des morceaux et nous commençons à le maquetter. Ce qui nous manque c'est un label. "Dominer" notre EP a été produit par Auto-Restriction Production (notre label associatif) mais nous n'arriveront pas à faire face à la sortie et à la distribution en bonne et due forme de notre album.
Stef : Oui j'espère que nous entrerons en studio en septembre au plus tard.
Un mot pour conclure ?
Olivier : Un grand merci à vous deux pour votre dévouement et je vous promets qu'au prochain concert de DOP auquel vous serez présents on vous dédicacera "Dominer". Un grand merci aussi à Gyom de La Chambre Froide…
C-drik : Merci à toute l'équipe de La Chambre Froide et à tous ceux qui nous ont soutenu. Have fun !
Laurent : "Je rentre de cette journée, je suis fatigué... mon chef..." Mais tu connais la suite ! Merci et à bientôt.
Stef : Merci pour votre venue à Paris, merci à nos fans.
Interview par Dawn et Dusk.
Merci à Olivier, C-drik, Laurent et Stef de Dolls of Pain.
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